La Poste – Rennes : un projet qui ne passe pas
Mercredi 15 février, à 22 h 30, les machines de tri de la plateforme du courrier Rennes-Armorique se sont arrêtées d’un coup. Le silence s’est imposé et la grande majorité de la première équipe de nuit a rejoint la deuxième à son embauche, pour une action commune.
Cela faisait plusieurs jours qu’un projet de la direction concernant les pauses et l’organisation des positions de travail faisait discuter les postiers. La veille, les patrons de la PIC (plateforme industrielle courrier) avaient commencé à les réunir à tour de rôle pour leur faire remplir un questionnaire.
Au vu des questions posées, beaucoup ont très vite compris l’objectif de la direction : pouvoir moduler les horaires de pause et obtenir plus de polyvalence sur les positions de travail. Cela ne passe pas, d’autant que les trois quarts des départs à la retraite ou mutations n’ont pas été remplacés depuis plus d’un an. Comme l’ont dit les postiers ce soir-là au chef de production de nuit : « Vous voudriez qu’il n’y ait plus du tout de temps mort, que toutes les machines tournent en permanence, y compris durant les pauses, vous trouvez que l’on n’en fait pas assez déjà comme ça ? »
Une pétition intersyndicale signée par la grande majorité a donc été remise à ce chef. Mais, avant de reprendre le travail, beaucoup se sont promis de remettre ça au cas où l’avertissement adressé à la direction n’aurait pas suffi.
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